Sur les pas du sculpteur Henri Gaudier-Brzeska.
Randonnée dans Saint Jean de Braye.
Henri Gaudier, né dans la commune de Saint-Jean-de-Braye le 4 octobre 1891, mort au front en 1915, a participé au renouveau de la sculpture du début du 20ème siècle.
Installé en Angleterre (il signe ses œuvres « Gaudier-Brzeska » en ajoutant à son nom celui de sa compagne) entre 1911 et 1914, sa participation active au vorticisme, variante britannique du futurisme, l’érige en figure marquante de ce mouvement. Il produit des milliers de dessins et plus d’une centaine de sculptures dont la plupart figurent dans les grands musées internationaux de Londres, Cambridge, Chicago, New-York, Paris (Centre Pompidou) et également au Musée des Beaux-Arts d’Orléans.
Dans l’église Saint-Jean-Baptiste du vieux bourg, classée « Monument Historique », Henri y est baptisé. Son nom figure à l’intérieur sur la plaque commémorative de la Première Guerre mondiale.
Dans le cimetière sont inhumés les parents de l’artiste. Henri Gaudier, tué d’une balle dans la tête au cours de la bataille d’Artois le 5 juin 1915, est enterré au cimetière militaire de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Du front, il écrit beaucoup et continue à sculpter et dessiner.
Après le vieux bourg, les randonneurs ont parcouru le parc des Longues Allées et se sont dirigés vers le centre de la commune du 21ème siècle.
Deux cent pavés, réalisés par le lycée professionnel Gaudier-Brzeska, ont été installés en 2012 le long du tracé du tramway, devant le lycée Jacques Monod. Ils reproduisent l’un des ornements au relief ajouré en bronze et en marbre vert, que Gaudier-Brzeska sculpte durant l’année 1914 et qu’il offre comme talisman à ses amis. La fascination de l’artiste pour l’art primitif se traduit dans cette petite figure ornementale en forme d’amulette.
L’artiste Denise Benoît, peintre et sculpteur abraysienne, a réalisé une tête en bronze du sculpteur Gaudier-Brzeska qui peut être admiré dans le jardin de la commune.
De 1897 à 1903, Henri fréquente l’école communale de garçons. Excellent élève, il montre dès l’enfance, un don pour le dessin. Après l’école primaire supérieure d’Orléans, à 16 ans, il obtient une bourse pendant deux ans pour suivre une formation commerciale en Angleterre puis en Allemagne. Il commence à dessiner paysages, animaux, portraits, monuments… A son retour à Paris, en 1910, il décide de devenir sculpteur.
Sa maison natale a été réhabilitée par les élèves du lycée Henri Gaudier-Brzeska. Henri y vécut son enfance avec ses deux sœurs. Son père était menuisier-charpentier. Avec son père, il découvre la nature dans les bois de Charbonnière ou sur les bords de Loire, mais aussi l’atelier de menuiserie où il se familiarise avec les outils et le bois.
Ensuite, les randonneurs sont arrivés au lycée professionnel Henri Gaudier-Brzeska qui arbore pour logo les « lutteurs » d’après la gravure de l’artiste. Et retour au point de départ, par le superbe parc du vallon Saint-Loup, le château Saint-Loup, le parc des Armenault et la Loire septentrionale.