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Passeurs de Loire

En ce jeudi 29 juin, c’est à 3 km au sud de Châteauneuf sur Loire au lieu-dit la Tuilerie que Françoise nous a fait découvrir en randonnée matinale Sigloy, un village niché dans l’un des deux grands méandres que dessine la Loire.

L’après-midi, nous avons navigué sur ce beau fleuve sauvage, à bord d’un bateau traditionnel surnommé l’Alose, construit entre l’automne 2017 et le printemps 2018. Notre guide a su nous installer dans un cadre naturel d’exception en nous questionnant et en nous racontant la vie qui se passe sur cette Loire.

Nous avons guetté le balbuzard pêcheur, le loriot d’Europe et les sternes, oiseaux emblématiques de la Loire. Il nous a parlé des 3 grandes crues extraordinaires de cette Loire enregistrées dans le Loiret qui ont eu lieu en l’espace de 20 ans au cours du XIXe siècle : en 1846, 1856 et 1866. Elles sont classées en tant que crues cent-cinquantennales, c’est-à-dire qu’il y a, chaque année, une chance sur 150 pour qu’une crue d’une telle ampleur survienne. La dernière crue importante date de décembre 2003. La Loire est capricieuse. Pour écrêter les crues et soutenir les étiages d’été, Mr Jean Royer, dompteur de la Loire envisage la construction de quatre grands barrages, 2 sur la Loire, donc celui de Villerest et 2 sur l’Allier celui de Naussac. Actuellement, la Loire n’a pas un débit très important, même s’il est très légèrement supérieur à ce qu’il était l’année dernière à la même période. Il y a eu une petite crue début avril, avec un débit de 1 000 m3/seconde, mais depuis ça baisse doucement. Le débit est de 430 m3/s alors que la normale se situe environ à 600 m3/seconde. Par rapport aux 4 dernières années, la Loire est actuellement plus haute.

En chemin, nous avons observé la hutte des castors, le rongeur herbivore a désormais retrouvé sa place dans l’écosystème ligérien mais, comme tous les animaux sauvages, il est difficile à observer. Le castor mène une vie nocturne, un réflexe pour échapper à ses prédateurs. Ses sens olfactifs sont par ailleurs très développés – il peut sentir le tanin des arbres.

La Loire recèle beaucoup de dangers, notamment à cause des « culs de grève ». Les bîmes, les grèves, ces bancs de sable, semblant très fiables, peuvent se casser à tout moment et vous faire passer de 30 centimètres à 3 mètres de profondeur. Entre surprise, panique, hydrocution, ou port de matériel trop lourd, il cause régulièrement des accidents.

Ses bancs de sable changent de place chaque année, comme des géants silencieux et immobiles qui sculptent le paysage.

La Loire offre un paysage à couper le souffle évoluant du matin au soir au rythme des levers et couchers de soleil et des saisons. Merci à notre guide, merci à Françoise pour cette sortie enrichissante.

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