Au cœur d’Orléans.
Jeudi 10 février 2022, après avoir longé l’île Arrault et le faubourg Madeleine, les randonneurs sont arrivés au pont du Maréchal Joffre. Ce pont a été inauguré en 1905 et était destiné principalement pour le passage des tramways de Sologne. Il a eu plusieurs noms.
Peu de temps avant sa mort, le Maréchal Joffre (1852-1931), commandant en chef des armées pendant la Grande Guerre, vient inaugurer le pont qui porte son nom et le monument de la Victoire au cœur d’Orléans. Après destruction par l’armée française en 1940, le pont est reconstruit et ouvert à la circulation en 1958.
Après être passée devant les anciennes subsistances militaires (FRAC à l’heure actuelle) qui datent de 1841, la randonnée est passée devant la maison du Maréchal Foch (1851-1929) qu’il habita de 1906 à 1908 alors qu’il était colonel, puis général, commandant d’artillerie du 5ème Corps. Le Maréchal vient inaugurer sa rue lors des fêtes johanniques en 1920. Foch signe l’armistice le 11 novembre 1918 mettant fin à la première guerre mondiale.
L’épicentre du quartier, la place Dunois, porte le nom du fidèle compagnon de Jeanne d’Arc et partout des noms de l’épopée johannique : Xaintrailles, Lahire, Patay…
Les randonneurs sont ensuite passés par les quartiers militaires créés après la guerre de 1870. Sonis (général, commandant de l’armée de la Loire en 1870), quartier transformé récemment en résidence moderne, Louis Rossat, Bellecombe.
Et partout, des noms de régiments ou de militaires : place d’Armes, régiment de Hussards, régiment de Chasseurs, régiment de Transmissions, maréchal Maunoury, général Sarrail.
En 1870, lors de l’invasion des Prussiens à Orléans, le 11 octobre, un jeune soldat français, le « petit chasseur », défendit jusqu’à la mort l’accès des ennemis à ce carrefour de la ville. Ignorant son nom, on dédicaça la rue en l’honneur du « Petit Chasseur ». Par la suite, quand on sut qu’il s’appelait Louis Rossat, un monument et une autre rue conservèrent son souvenir.
Bien qu’âgé de 55 ans en 1914, l’officier réserviste Alfred Dreyfus est mobilisé durant toute la Grande Guerre et participe notamment aux dramatiques combats du Chemin des Dames. D’avril 1918 à janvier 1919, il commande le Parc d’Artillerie de la 5ème Région militaire à Orléans.
Ensuite, par la rue du Parc (d’artillerie), la randonnée a rejoint le faubourg Bannier, siège du régiment préféré des Orléanais, le 131ème régiment d’infanterie (Centre administratif Coligny de nos jours). C’est ici que Charles Péguy a fait son service militaire de 1892 à 1893. C’est également ici que Marcel Proust a devancé l’appel (1889-1890).
Enfin, les randonneurs sont arrivés au centre-ville où ils ont retrouvés : les hallebardiers ; le général de Gaulle (1890-1970), devenu célèbre par son fameux appel du 18 juin 1940, et qui organisa les forces françaises libres et le conseil national de la Résistance ; Jeanne d’Arc (1412-1431), héroïne de l’histoire de France, surnommée « la Pucelle d’Orléans », chef militaire, chef de guerre.
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